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Présentation Atelier Artus Siffre

La Faïence de Montpellier

Les ateliers Artus-Siffre, une tradition séculaire.

François SIffre
A la fin du XIIIème siècle, la création de l’Université de médecine de Montpellier entraîne le développement de l’industrie pharmaceutique, stimulée au XVIIème siècle par la fondation d’œuvres hospitalières à Montpellier et dans les villes de la région, dont Pézenas.

Ces institutions possèdent chacune une apothicairerie qui nécessite de nombreux vases contenant la riche pharmacopée du temps, comme la fameuse thériaque qui associe près de 60 ingrédients.

La faïencerie de Montpellier développe des techniques et décors particuliers, perfectionnés par de grandes familles telles que celle de Daniel Ollivier, « maître potier de fayance » (1651). En 1725, son fils Jacques Ollivier reçoit la consécration : la manufacture familiale devient une Manufacture royale qui aura jusqu’à 500 ouvriers.

Parmi la production des Ollivier, les vases de pharmacie sont les plus caractéristiques. A des formes de grande ampleur, d’ornementation très plastique, aux anses torsadées d’influence italienne, les pièces associent un répertoire décoratif propre. De grandes têtes où l’on a cru voir des anges ailés ou des indiens rythment le corps du vase, ponctué de palmettes et de volutes qui encadrent le nom calligraphié de la préparation pharmaceutique.

Au milieu du XVIIIème siècle, la palette chromatique s’enrichit et permet d’appliquer les semis de fleurs au naturel inventés par les peintres allemands. A Montpellier, cette mode fait fureur : sur un émail blanc bleuté, des bouquets de fleurs champêtres entrelacent une rose cocardière peinte au violet de manganèse puis au bleu indigo.

On comprendra l’importance de Montpellier dans l’histoire de la faïencerie française si l’on songe que les faïenciers montpelliérains ont fondé les centres de Pézenas, Ganges, Béziers, Toulouse, Montauban, Bordeaux, La Rochelle…

Le XIXème siècle, marqué par la grande vogue de la porcelaine, sonne le glas de la faïence montpelliéraine. Cependant, en 1907, la faïencerie de Fontcarrade reprend le flambeau et remet au goût du jour les faïences à l’ancienne.

L’atelier Artus Siffre en images

La renaissance d’un savoir-faire.

Artus Siffre, 3 générations d'artisans

Une famille d’artisans d’art : Les Artus – Siffre

Paul Artus, né en 1914, peintre décorateur formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Montpellier, revient à la vie civile en 1946 après cinq ans de captivité suite à la guerre. Il rejoint l’Ecole de Formation Artistique de Fontcarrade, créée récemment, pour se former à la poterie. Il y découvre la faïence de Montpellier, dont la fabrication s’est interrompue, et se lance avec passion dans l’étude des techniques anciennes, recherchant les secrets de fabrication, la composition des émaux, et étudiant les pièces, outils et moules anciens conservés à la suite de l’activité de la faïencerie de Fontcarrade.

En 1947, il fonde son propre atelier où il sera suivi par son fils Pierre puis par son gendre Henri Siffre. L’activité est intense, les expositions et actions de promotion de l’artisanat d’art se succèdent. La presse remarque : « il faut souhaiter en partant de la tradition populaire qu’Artus ait la possibilité matérielle de poursuivre des recherches déjà riches en substantiels résultats » (La Voix de la patrie, 4 juin 1950). Paul Artus participe activement à la vie professionnelle comme Président départemental du Syndicat des Artisans d’Art, et ne compte pas son temps pour perfectionner et faire connaître son art.

Dans une démarche de conservation, lorsque l’établissement de Fontcarrade ferme ses portes en 1950, Paul Artus rachète la totalité des moules, « mères » et pièces historiques des XVIIème et XVIIIème siècles. Les pièces de l’atelier Paul Artus, faïence de Montpellier mais aussi céramique moderne, se retrouvent dans de nombreux lieux et demeures de l’Hérault mais aussi d’Europe et d’Amérique, où ses créations sont encore aujourd’hui recherchées des amateurs éclairés. Comme œuvres marquantes, signalons un Christ en céramique (1953), ou encore le chemin de Croix de Grabels (1952) ainsi que de multiples panneaux décoratifs et objets d’art originaux.

Un savoir-faire transmis de génération en génération

François Siffre représente aujourd’hui la troisième génération de faïenciers de la famille et incarne la perpétuation des techniques et de la tradition de la faïence de Montpellier. Dès son plus jeune âge, il travaille dans l’atelier familial, avant d’effectuer officiellement son apprentissage de 1980 à 1984, il est alors le plus jeune apprenti de France. Son apprentissage le mène à Mont-Louis où il participe dans le cadre de la mise en place du four solaire à la conception d’un four de potier qui fonctionne à l’énergie solaire.
Reproduction de décors des ateliers Ollivier (début 17ème siècle) par François Siffre
Reproduction de décors des ateliers Ollivier (début 17ème siècle) par François Siffre
En 1996, il installe son atelier à Sainte-Croix de Quintillargues, près de Montpellier. Il travaille l’argile à l’ancienne, à la main et dans le souci de présenter ses pièces dans un cadre adéquat, il organise des expositions dans des châteaux de La Mogère, Assas et dernièrement dans celui de Flaugergues, à Montpellier.
Reproduction de décors des ateliers Ollivier (début 17ème siècle) par François Siffre

Préserver et restaurer

Possesseur de la collection historique de moules, « mères », modèles et outils des XVIIème et XVIIIème siècles, François Siffre est le spécialiste de la préservation des techniques et savoir-faire de la faïence de Montpellier. Soucieux de préserver ce patrimoine, mais aussi d’accroître la notoriété de la faïence de Montpellier, il collabore à des expositions et s’engage dans des actions auprès des institutions.

Il a signé avec l’Agglomération de Montpellier une convention l’autorisant à effectuer des copies de cinq pots d’apothicaires de la fin du XVIe siècle, pièces originales du Musée des arts décoratifs Sabatier d’Espeyran. Aux termes de la convention, l’artisan reconstitue le procédé de fabrication de l’époque, qui a fourni un outil pédagogique pour le musée. De nombreux essais seront nécessaires pour trouver la bonne proportion de violet de manganèse et de cobalt afin d’obtenir le blanc légèrement bleuté de l’émaillage ; chaque pièce aura nécessité environ cent heures de travail.

En 2012, dans le cadre des activités du Musée Archéologique de Lattes, et en collaboration avec le Musée Fabre et le Musée des Arts décoratifs Cabrières Sabatier d’Espeyran, François Siffre fournira les pièces destinées à dresser la table d’un Banquet Renaissance. François Siffre, conforté par l’excellent accueil réservé par les collectionneurs à ses œuvres, ambitionne désormais d’obtenir le statut de copiste officiel des musées nationaux.

grenouilles
exposition renaissance

Former et transmettre

Le vœu de François Siffre est aujourd’hui de faire partager son expérience et sa passion.

D’ores et déjà, comme en témoignent les publications de l’archéologue Jean-Louis Vayssettes , il collabore avec la DRAC en vue de la réalisation en mai 2012 d’un four sigillé destiné à servir d’outil pédagogique au Musée de Lattes. Enfin, il souhaite vivement entrer dans une nouvelle phase de sa carrière en formant de jeunes céramistes et faïenciers afin de transmettre son savoir-faire.

biberon faïencerie
oiseau faïencerie

Préserver et restaurer

Possesseur de la collection historique de moules, « mères », modèles et outils des XVIIème et XVIIIème siècles, François Siffre est le spécialiste de la préservation des techniques et savoir-faire de la faïence de Montpellier. Soucieux de préserver ce patrimoine, mais aussi d’accroître la notoriété de la faïence de Montpellier, il collabore à des expositions et s’engage dans des actions auprès des institutions.

Il a signé avec l’Agglomération de Montpellier une convention l’autorisant à effectuer des copies de cinq pots d’apothicaires de la fin du XVIe siècle, pièces originales du Musée des arts décoratifs Sabatier d’Espeyran. Aux termes de la convention, l’artisan reconstitue le procédé de fabrication de l’époque, qui a fourni un outil pédagogique pour le musée. De nombreux essais seront nécessaires pour trouver la bonne proportion de violet de manganèse et de cobalt afin d’obtenir le blanc légèrement bleuté de l’émaillage ; chaque pièce aura nécessité environ cent heures de travail.

En 2012, dans le cadre des activités du Musée Archéologique de Lattes, et en collaboration avec le Musée Fabre et le Musée des Arts décoratifs Cabrières Sabatier d’Espeyran, François Siffre fournira les pièces destinées à dresser la table d’un Banquet Renaissance. François Siffre, conforté par l’excellent accueil réservé par les collectionneurs à ses œuvres, ambitionne désormais d’obtenir le statut de copiste officiel des musées nationaux.

grenouilles
exposition renaissance

Former et transmettre

Le vœu de François Siffre est aujourd’hui de faire partager son expérience et sa passion.

D’ores et déjà, comme en témoignent les publications de l’archéologue Jean-Louis Vayssettes , il collabore avec la DRAC en vue de la réalisation en mai 2012 d’un four sigillé destiné à servir d’outil pédagogique au Musée de Lattes. Enfin, il souhaite vivement entrer dans une nouvelle phase de sa carrière en formant de jeunes céramistes et faïenciers afin de transmettre son savoir-faire.

biberon faïencerie
oiseau faïencerie